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De plus en plus de patients racontent avoir passé des mois, voire des années en thérapie… sans changement réel. Pourtant, les études confirment que la psychothérapie peut être efficace, à condition d’être bien menée.
Un phénomène bien documenté, appelé le Dodo Bird Verdict, suggère que les principales approches thérapeutiques se valent en moyenne. Ce qui fait souvent la différence, ce n’est pas la méthode choisie, mais la qualité du thérapeute : sa posture, sa capacité à créer une vraie alliance et, surtout, à orienter la thérapie vers un changement concret.
Ce constat vient bousculer une idée largement répandue, qui consiste à croire qu’une approche « reconnue », « officielle » ou « validée scientifiquement » sera forcément efficace. Une thérapie peut échouer non à cause de la méthode, mais parce que le praticien reste mou, évite la confrontation, ou s’installe dans une écoute sans direction.
Dans cet article, nous allons vous aider à comprendre pourquoi tant de suivis échouent et comment choisir un psychologue qui peut vraiment faire la différence.
Les faiblesses de la psychothérapie traditionnelle
1. La croyance toxique que « parler suffit »
Dans la majorité des cursus universitaires en Europe, les étudiants en psychologie sont imprégnés d’un modèle qui sacralise l’écoute comme outil central, voire unique, du processus thérapeutique. L’héritage conjugué de Carl Rogers et de Sigmund Freud y est omniprésent : écouter sans juger, accueillir sans orienter, s’abstenir d’interpréter ou de conseiller.
Cette posture est souvent enseignée comme une preuve de neutralité éthique. Elle devient alors un idéal : ne pas intervenir, c’est respecter. Résultat : de nombreux professionnels entrent en pratique avec la croyance que le simple fait d’écouter dans un cadre bienveillant peut provoquer le changement. C’est là une dérive majeure.
Jay Haley, figure majeure de la thérapie stratégique, s’est opposé frontalement à cette idée. Il écrivait :
« La thérapie ne consiste pas à écouter, mais à diriger. »

Haley n’était pas un provocateur gratuit. Il était l’un des principaux penseurs du Mental Research Institute de Palo Alto, pionnier de la thérapie brève et collaborateur du Dr. Milton Erickson. Son positionnement était aussi clair qu’audacieux : le thérapeute est responsable du changement. Il doit concevoir une stratégie, orienter le processus, intervenir avec précision. Pour Haley, une thérapie efficace ne repose pas sur la neutralité, mais sur la capacité du praticien à diriger activement la dynamique pour favoriser une psychothérapie efficace.
Cette position est loin d’être marginale : la psychologie contemporaine soutient largement ce constat. En psychologie cognitive, en psychologie du développement, en approche systémique ou en thérapie cognitive-comportementale, il est établi que le fait de parler sans orientation ni recadrage peut renforcer les schémas dysfonctionnels ou les croyances limitantes et figer l’identité souffrante.
Parler n’est thérapeutique que si la parole est structurée, recadrée, intégrée dans un processus actif de transformation. Sinon, elle peut vite devenir un carburant pour la rumination, la dévalorisation de soi ou la dramatisation.
Un psychologue efficace n’est donc pas celui qui écoute plus longtemps, mais celui qui écoute stratégiquement, avec un cap, une responsabilité et une volonté claire de produire du changement.
2. La posture floue du thérapeute
Un deuxième frein majeur à l’efficacité de certaines psychothérapies réside dans une neutralité revendiquée, souvent considérée comme éthique mais qui, en pratique, génère une position thérapeutique molle : pas de cadre clair, pas d’orientation, peu de confrontation. Ce flou s’impose lorsqu’un thérapeute craint de confronter ou de paraître trop directif.
Salvador Minuchin, figure centrale de la thérapie familiale structurale, a toujours défendu le rôle actif du thérapeute dans le processus de changement :
« Le changement thérapeutique ne peut avoir lieu que si certains cadres de référence préexistants sont modifiés, si de la souplesse est introduite et si de nouveaux modes de fonctionnement sont développés. »

Autrement dit : le thérapeute doit volontairement déséquilibrer le système, afin de provoquer une réorganisation durable. Il ne s’agit pas d’imposer, mais d’agir avec intention pour transformer les structures internes ou relationnelles du patient. Minuchin précise que le thérapeute doit d’abord « rejoindre » le système, mais sans s’y dissoudre. Il utilise des interventions précises pour perturber les équilibres pathogènes et favoriser un nouvel ordre plus fonctionnel.
Dans le contexte de la psychothérapie individuelle cela signifie qu’une posture floue et passive, où le praticien se contente d’écouter sans s’impliquer, est fondamentalement incompatible avec un véritable processus de changement. Elle laisse les croyances limitantes intactes, renforce parfois les récits dysfonctionnels et permet aux schémas négatifs de perdurer.
Un psychologue efficace, au contraire, assume une posture claire, lisible et engagée. Il sait quand écouter, mais également quand orienter et recadrer. Il structure ses séances, il a une intention, il agit avec méthode, non pour prendre le pouvoir, mais pour rendre au patient sa propre puissance de transformation.
3. L’obsession du passé comme levier
Dans de nombreuses psychothérapies traditionnelles, le passé occupe une place centrale. On explore l’enfance, les blessures précoces, les dynamiques familiales anciennes. L’idée est simple : si l’on comprend d’où vient la souffrance, elle s’allégera. Cette approche, en apparence logique, peut pourtant s’avérer contre-productive.
Elle repose sur une croyance implicite : pour aller mieux, il faut remonter aux origines. Or, cette démarche peut devenir une impasse. Comprendre n’est pas transformer. Revisiter sans cesse le passé ne suffit pas à changer le présent et peut même renforcer les récits d’impuissance, les étiquettes identitaires ou les faux souvenirs.
Un grand nombre de praticiens des approches stratégiques, brèves ou orientées solutions ont montré que le changement psychologique durable ne dépend pas d’une analyse rétrospective, mais d’une projection active vers un meilleur futur.
C’est exactement ce que défendait Abraham Maslow, célèbre psychologue américain et fondateur du courant humaniste. Contrairement aux approches centrées sur les blessures ou les déficits, Maslow considérait que l’être humain est profondément mû par un désir de croissance, de dépassement, de réalisation de soi. Il voyait la thérapie comme un chemin d’accomplissement, pas simplement comme un espace de réparation.
« Si vous projetez d’être quoi que ce soit de moins que ce que vous êtes capable d’être, vous serez probablement malheureux toute votre vie. » — Abraham Maslow
Cette phrase renverse la perspective thérapeutique : au lieu de se tourner exclusivement vers le passé, il s’agit d’aider la personne à devenir ce qu’elle peut devenir. À construire une vie en cohérence avec son potentiel, ses valeurs profondes et sa vraie nature. Et cette dynamique ne requiert pas une investigation sans fin du passé.
Un psychologue efficace, dans cette optique, ne réduit donc pas la psychothérapie à une fouille archéologique de l’enfance. Il peut utiliser le passé comme un point de départ, mais c’est le devenir qui guide la démarche. Il favorise l’élan, soutient les actions concrètes et ouvre un espace vers ce que le patient pourrait être, peu importe son passé.
Comment reconnaître un psychologue vraiment efficace ?
Après avoir analysé quelques raisons pour lesquelles tant de psychothérapies échouent, une question cruciale se pose : comment choisir un psychologue vraiment efficace ? Comment reconnaître une thérapie qui fonctionne d’un simple accompagnement qui stagne ? Existe-t-il des signes concrets permettant d’identifier un psychologue compétent, orienté résultats et non un praticien qui se contente d’écouter indéfiniment ?
La réponse est oui.
Un psychologue efficace ne travaille pas à l’aveugle. Il pose un cadre, oriente le travail et vise un changement mesurable. Il vous confronte quand c’est nécessaire, vous guide avec clarté et ne laisse pas le flou s’installer. Il ne se réfugie ni derrière une posture d’écoute passive, ni dans l’analyse sans fin de votre passé. Il cherche à vous aider à changer, concrètement.
Nous vous proposons maintenant trois critères clés pour reconnaître une thérapie réellement efficace et choisir un professionnel capable d’accompagner un vrai changement.
1. Il travaille avec un objectif clair
Une thérapie sans objectif clair est comme une boussole sans nord : on peut parler longtemps… sans jamais avancer.
Beaucoup de psychothérapies échouent parce qu’elles n’ont aucune direction explicite. On s’installe, on parle et… on « voit où ça mène ». Le problème, c’est que cette absence de cap favorise l’enlisement. Le patient finit par croire que le fait de venir parler chaque semaine suffit à justifier son mieux-être. Il attend un changement progressif… qui ne vient pas.
Un psychologue efficace ne laisse pas cette ambiguïté s’installer. Il commence par formuler un objectif de changement concret, spécifique et observable. Il ne se contente pas de termes vagues comme « aller mieux », « être plus serein » ou « lâcher prise ». Il aide son patient à préciser ce que cela signifie dans sa vie réelle : reprendre son activité physique, retrouver du désir sexuel, réduire les conflits avec son enfant, ne plus être paralysé par une décision…
Ce travail sur l’objectif permet plusieurs choses :
- Il clarifie la demande réelle, souvent floue ou déguisée.
- Il crée une alliance de travail forte, où thérapeute et patient avancent ensemble.
- Il oriente l’attention et l’énergie du patient vers une direction concrète et non vers un état problématique figé.
- Il permet de mesurer les résultats et donc de ne pas s’enliser dans une relation d’accompagnement sans fin.

Albert Ellis, l’un des pionniers de la thérapie cognitive-comportementale, insistait sur le fait que le thérapeute doit définir, dès le départ, des objectifs précis et mesurables pour orienter l’action thérapeutique. Le processus est très directif : il s’agit explicitement de modifier des croyances irrationnelles et des comportements inadaptés selon un plan structuré.
Un psychologue efficace vous aide à identifier ce que vous voulez réellement, puis à le transformer en moteur de changement. Il ne vous laisse pas explorer indéfiniment ce qui ne va pas : il vous aide à construire ce que vous voulez vivre.
2. Il vous confronte avec bienveillance
Quand une thérapie échoue, ce n’est pas toujours parce que le patient résiste. C’est aussi, parfois, parce que le thérapeute n’ose pas déranger.
Le confort relationnel devient alors un piège. Le psychologue veut rester bienveillant, mais il confond bienveillance et non-directivité. Il veut respecter l’allure du patient, mais il évite toute confrontation. Il se veut neutre, mais il devient absent. Résultat : la relation s’installe, le récit tourne en boucle… mais rien ne change.
Un psychologue efficace ne fuit pas la confrontation. Il sait que certains blocages ne se dépassent pas par la seule écoute. Il n’hésite pas à recadrer une posture victimaire, à interrompre un discours toxique, à proposer une nouvelle lecture des faits, même si cela déstabilise sur le moment. Ce n’est pas un rapport de force : c’est un acte de courage professionnel au service du patient.
C’est cette posture active qu’illustrait parfaitement Milton Erickson, psychiatre américain et fondateur de l’hypnose ericksonienne, une approche thérapeutique centrée sur l’action, le mouvement intérieur et le recadrage stratégique.
Erickson fait partie des figures les plus influentes de la psychothérapie moderne, notamment pour sa capacité à provoquer le changement sans passer uniquement par l’analyse verbale. Il utilisait des outils thérapeutiques puissants, comme les paradoxes, les suggestions indirectes ou les métaphores déstabilisantes, pour contourner les résistances psychologiques et activer les ressources internes du patient.

Son intention n’était pas de rassurer à tout prix, mais de stimuler la transformation. Il estimait que l’efficacité thérapeutique repose souvent sur une perturbation bienveillante des croyances figées du patient. Il écrivait :
« Tant que vous ne serez pas prêt à être confus par ce que vous croyez déjà savoir, ce que vous savez ne pourra jamais devenir plus vaste, meilleur ou plus utile. » — Milton Erickson & Ernest Rossi
Autrement dit : un thérapeute efficace est parfois celui qui ose semer le doute, non pour déstabiliser gratuitement, mais pour ouvrir un chemin nouveau. Il agit au service du changement psychologique, même lorsque cela implique de confronter, de dérouter ou de bousculer les certitudes.
Un thérapeute qui évite le risque d’être perçu comme confrontant prend un risque bien plus grand : celui d’être inutile.
3. Il incarne le changement
Un psychologue efficace ne se contente pas de comprendre les mécanismes du changement : il les incarne. Sa posture, sa manière d’être, son regard même, transmettent une conviction profonde : le changement est possible. Ce n’est pas un supplément d’âme, c’est une condition de réussite. La recherche en psychologie est claire sur ce point : l’attente de résultats positifs est un facteur prédictif majeur dans l’efficacité thérapeutique.
Un patient qui sent que son thérapeute doute, hésite, ou adopte une posture excessivement prudente n’osera pas croire au changement. À l’inverse, un thérapeute habité, convaincu, engagé, active par sa seule présence une forme de foi mobilisatrice. Cette dynamique n’est pas magique : elle repose sur une relation intersubjective, où l’état du praticien influence directement l’état du patient.
Les figures marquantes de l’histoire de la psychologie l’illustrent parfaitement. Frank Farrelly, Albert Ellis, Milton Erickson, Jay Haley… Tous ont marqué leur époque par leur style, leur puissance de conviction, leur capacité à provoquer un changement tangible. Ils ne se contentaient pas d’appliquer des modèles : ils en étaient l’incarnation vivante.
Ce qui frappe aujourd’hui, c’est que ces visages sont en noir et blanc.
La psychologie contemporaine valorise davantage les protocoles, les publications, ou les labels de formation, que la présence charismatique, l’audace stratégique et la puissance de transformation du praticien. Peu de figures actuelles donnent corps à cette exigence. Celles et ceux qui la portent existent, mais ils sont souvent en marge, loin de la médiatisation, agissant dans l’ombre de leurs cabinets, hélas.
Pourtant, c’est cela que vous devez chercher : un psychologue qui inspire, qui rayonne, qui transmet une confiance contagieuse. Quelqu’un qui ne vous promet pas des miracles, mais dont la posture même fait naître une attente puissante de transformation.
Conclusion : Vous méritez un psychologue efficace, pas juste une oreille attentive
Vous n’avez pas besoin de passer des années à explorer votre passé.
Vous n’avez pas besoin d’un thérapeute silencieux qui vous écoute sans jamais intervenir.
Vous n’avez pas besoin d’une thérapie vague qui vous fait tourner en rond.
Ce dont vous avez besoin, c’est d’un psychologue efficace, capable de poser un cadre structuré, de viser un objectif clair et de vous accompagner avec exigence et bienveillance.
Une thérapie orientée action, ce n’est pas une thérapie brutale. C’est une méthode exigeante, fondée sur des stratégies précises, qui refuse la complaisance et cherche des résultats mesurables.
Cette approche existe. Elle ne promet pas de miracle, mais elle donne un cap. Elle ne s’installe pas dans la plainte, mais s’oriente vers le changement. Elle considère que vous méritez plus qu’une écoute : vous méritez une évolution.
Changer demande du courage, mais c’est aussi un droit.
Vous avez le droit d’attendre de votre psychologue qu’il soit compétent, structurant et qu’il vous aide à avancer, vraiment.
merci pour ce texte formidable
Merci à vous pour votre lecture attentive!