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Libère ta force
C’est LA formation digitale du moment sur la confiance en soi. Articulée autour de vidéos quotidiennes pendant 30 jours, à visionner sur une app mobile et à explorer dans le cahier d’exercice associé, elle vous permet d’atteindre la meilleure version de vous-même.
Par Cloé Bensai
Des centaines de victuailles. Des dizaines de commodités, des babioles électroniques, vestimentaires. Vous êtes dans une de ces grandes surfaces bondées, quelques jours avant les fêtes. Des produits cosmétiques, ménagers, du luxe… mais face à vous, les consommateurs font la gueule.
« Je veux, je prends »
De l’abondance, sous toutes ses formes. Ça sent bon, c’est coloré, les charriots sont pleins à ras bord. Debout entre le déo et les serviettes hygiéniques, vous scrutez attentivement l’animation du magasin. Vous êtes un enfant. Vous attendez votre maman qui, dans le rayon d’en face, est venue récupérer tous les ingrédients pour faire sa crème pâtissière. Celle qui, le matin du 25, ira dans les petits choux confectionnés la veille. Vous observez, donc.
Il y a ce monsieur, qui est venu pousser le caddie pendant que madame choisit. Visiblement, ils ne sont pas d’accord sur les légumes bios. Monsieur dit que « c’est prouvé, ça ne veut rien dire », Madame veut « ce qu’il y a de mieux pour les enfants ». Il y a ce jeune homme qui se dispute avec quelqu’un au bout du fil, et qui n’arrive pas à lire la liste de courses qu’on lui a faite. Et cette maman qui arrache violemment du bras de son bambin un article qu’il a attrapé à la volée: « tu crois qu’on trouve l’argent dans des pochettes surprises ?! ». Une veille dame soupire parce que le rayon « biscuits » est maintenant le rayon « huiles et vinaigres ». Elle-même déplorera plus tard « ils ont remplacé les raisins secs de mon panettone par du gingembre confit » et « c’est dégueulasse le gingembre ! »
Vous, enfant, vous avez du mal à saisir. Lorsque vous regardez votre maman faire les courses, le principe a l’air simple: « je veux, je prends ». Lorsqu’elle désire quelque chose, elle conduit moins de 5 minutes pour tendre la main et se l’approprier. Elle fait ses achats comme elle l’entend. Vous, avec votre liste au Père Noël, tributaire de votre bulletin scolaire et de votre régularité dans le débarrassage de la table du petit déjeuner, vous êtes nettement moins libre ! Sans parler de ces petits enfants dont votre grand-maman vous a parlé la dernière fois. Apparemment, les pays pauvres ne sont pas sur le trajet du Père Noël, alors les enfants doivent travailler pieds nus, sans eau, sans nourriture, et ne reçoivent pas de cadeaux ! Et ces adultes, pourtant, dans le supermarché, continuent de faire la gueule.
L’adaptation hédonique
Vous grandissez. Quelques Noëls plus tard, c’est vous qui faites les courses. Vous êtes adulte, costaud, responsable. Vous êtes coach et vous vous appelez Patrick Santilli. Vous regardez toujours les gens pousser leur charriot, l’air morne. Maintenant, vous savez mettre un mot sur ce phénomène: vous connaissez le concept d’adaptation hédonique, et faites en sorte de le contrer. Ce vicieux processus, qui consiste à faire en sorte que l’humain s’habitue à ce qui lui procure du bonheur ou du confort, le pousse à désirer toujours plus sans remarquer ce qu’il a. Il conduit l’individu de nos civilisations occidentales à accepter (voire encourager) le fait de se plaindre la bouche pleine, de se focaliser sur le manque et les soucis, à son propre détriment.
Rectifier l’adaptation hédonique est un travail quotidien que vous, en tant que coach, vous efforcez de mettre en place afin d’améliorer la qualité de vie de votre public. Vous répétez à longueur de séance que de voir la misère du monde comme une excuse aux ronchonnements n’est pas une stratégie judicieuse. Non seulement elle n’est pas cohérente (nous vivons sur une terre privilégiée !) mais en plus elle diminue notre santé mentale et notre énergie, minimisant nos chances de nous montrer proactif pour rendre ce monde meilleur.
Vous travaillez sur l’adaptation hédonique notamment par le biais de la gratitude, un outil puissant qui s’entraîne de manière quotidienne. Si le travail est bien fait, l’esprit de reconnaissance devient ensuite un mindset intrinsèque, bien plus prolifique pour la santé mentale que celui de la plainte.
La gratitude et ses cadeaux
La recherche (voir la section références plus bas) a montré que ses bienfaits sont nombreux:
Comment cultiver, donc l’état de gratitude ? Vous avez découvert, lors de vos recherches, que ce n’est pas si compliqué. La gratitude transite aussi bien par l’intellect que par les émotions.
Intellectualiser
Il s’agit d’identifier, dans votre journée, ce qui favorise:
- Votre santé et votre bien-être,
- Votre sécurité et votre confort,
- Votre plaisir et votre enthousiasme,
- Votre satisfaction et votre accomplissement,
- Votre amour et votre affection,
- Votre amusement et votre distraction.
Et Noël, cette période d’abondance, de réunions familiales et de surconsommation peut favoriser ces différents éléments et donc constituer un excellent tremplin vers l’apprentissage de la gratitude. Identifier ces points et conscientiser notre chance (car oui, nous sommes chanceux !) représente déjà une étape majeure, puisqu’ainsi, nous sortons d’un état psychologique centré sur la projection, le désir, et donc l’insatisfaction.
Afin de favoriser cette prise de conscience, vous avez établi un « moment gratitude » dans la journée – le soir par exemple – pour noter jusqu’à 5 éléments de votre journée qui sont dignes de reconnaissance (j’ai un toit qui me protège de l’humidité et du froid) ou de célébration (j’ai fait une belle performance au sport, aujourd’hui). Même si vous avez passé la journée à travailler, sans sortir de la maison, il est certain que vous avez de quoi nourrir cette réflexion. Avez-vous mangé à votre faim, et si oui, quoi ? Avez-vous eu chaud, aujourd’hui ? Avez-vous souri ? Pourquoi ? Quel a été votre échange social le plus agréable ?
En tant que coach, vous savez aussi que la contemplation intellectuelle de nos bonheurs passe par un refus strict de pensées axées sur la plainte, la victimisation, le regret du passé, la psychologie du « oui mais », ou les questions du style « pourquoi moi ? ». « Lorsqu’elles surviennent », vous expliquez dans votre formation Libère ta force, « il faut les remarquer, les décrédibiliser, les tourner en dérision, les corriger en les remplaçant par une pensée fortifiante, et passer à autre chose. »
Ressentir
L’étape suivante consiste à s’imprégner de cette satisfaction pour passer d’une contemplation intellectuelle à un état physiologique centré sur la gratitude. Différents exercices peuvent contribuer à générer cet état. Comme lorsque vous étiez l’enfant du supermarché, vous vous ouvrez au moment présent. Vous regardez les fruits et les légumes colorés (ou ce qui vous entoure), voyez l’abondance et la beauté, ressentez, dans votre corps, chaque cellule empreinte de bien-être et chaque impression agréable. En plus de cela, vous savez vous installer confortablement, visualiser un à un les éléments, personnes, objets, qualités, qui vous sont chers et remercier la vie de vous les avoir offerts.
Pendant vos exercices de visualisation, vous vous imaginez parfois, pendant un court moment, perdre vos privilèges. Vous vous imaginez aveugle, ou sans jambe. Vous vous imaginez incapable de sortir, ou de socialiser. Vous vous figurez la mort d’un être cher ou la vôtre. Vous vous voyez avoir froid, faim, et soif. Et puis vous vous représentez le retour de ces différents avantages, l’un après l’autre. La vue vous revient, ainsi que l’usage de vos jambes, votre cercle social est là, votre proche ressuscite, vous avez chaud, et êtes rassasié.e. Quelle euphorie !
Avec de la musique, vous pouvez également laisser le sentiment d’extase s’étendre dans votre corps. Pour vous plonger dans cet état d’émerveillement, vous adorez par exemple le titre ci-dessous, qui sait vous transporter mieux que n’importe quel autre. Youtube et ses méditations guidées axées sur le pouvoir de la gratitude font également un bon travail.
Conclusion
Pratiquer la gratitude est un exercice déterminant dans votre développement personnel. Votre philosophie de Noël est la suivante: nous n’avons pas besoin de plus, mais de reconnaître ce que nous avons déjà. Alors réveillon(s) nous ! Et célébrons nos acquis comme il se doit. Parce que, justement, ils ne sont pas toujours acquis. Comme sur l’étal du supermarché, ce qui est bon est toujours disponible, de même que ce qui est mauvais. A nous de choisir comment nous voulons nous nourrir !
Ah, que c’est bon, Noël, quand on s’appelle Patrick Santilli…
Références:
Pour plus d’informations sur les bienfaits de la gratitude:
- Voir l’étude de l’Université de Berkeley.
- Obtenir l’ouvrage de Rébecca Shankland, docteure en psychologie et maitre de conférence à l’Université Grenoble-Alpes.
Merci pour se merveilleux texte qui tombe à pique . 😊
Et face à ce texte qui tombe à pic ♠️, ton commentaire me tient à coeur ❤️
😃😃😃
toujours la parole juste , le verbe précis et la pensée qui s’en suit. des mots simples qui font du bien. la simplicité , d’ailleurs, est aussi très liée à la notion de gratitude. les gens ne savent plus faire simple, c’est bien triste.
merci de nous rappeler avec cet article qu’avant d’accomplir d’éventuelles grandes choses, il faut d’abord et avant tout se focaliser sur « le vivant » qui nous entoure, que ce soit dans la Nature ou dans la nature des choses. remercier d’être en vie et de respirer chaque jour que Dieu fait. carpe diem .
Merci pour votre réaction! Ca veut dire quoi pour vous « faire simple », dans une optique de développement personnel?
Si je devais noter 5 éléments de ma journée dignes de reconnaissance, je commencerais sans doute par cet article. Merci Cloé !!
Tu antiguo profesor de español, que te admira.
Muchísimas gracias Alberto 😁 Et maintenant les 4 autres? 😜
Merci infiniment 🙏✨🌿
Merci pour votre retour 🌸